Interview avec Virginie PALOMARES – Simul Impact

Bonjour Virginie, merci de prendre le temps pour cet entretien. Pour commencer, pourrais-tu te présenter brièvement ?
J’ai 39 ans, je suis maman de trois enfants, et je suis aujourd’hui CEO de Simul Impact, une start-up nantaise. Mon parcours est assez atypique puisque je viens à l’origine des sciences humaines et sociales.
Quel a été ton parcours professionnel avant de te lancer dans l’entrepreneuriat ?
À la base, j’étais dans la recherche en histoire antique. Mais rapidement, j’ai réalisé que je voulais un métier plus concret, avec une rémunération stable. J’ai alors repris des études en communication et marketing territorial, un domaine où j’ai trouvé du sens en appliquant des techniques de communication à des sujets d’intérêt général.
J’ai commencé dans une petite structure de conseil en communication publique à Lyon, puis à Paris, où je suis devenue associée. Ce rôle m’a confrontée à de nouveaux défis, comme la fusion avec une autre entreprise pour créer une structure plus grande, l’agence Bastille, aujourd’hui leader dans son secteur.
Qu’est-ce qui t’a poussée à quitter Paris et ce poste de responsabilité ?
La naissance de mon premier enfant a été un tournant. Le rythme de vie à Paris, avec de nombreux déplacements, était incompatible avec ma vie de famille. J’ai décidé de m’installer à Nantes pour retrouver un équilibre, ce qui m’a conduit à un poste dans une structure publique. Cependant, des problèmes de management toxique m’ont poussée à réfléchir à ma carrière et à envisager une reconversion.
Comment s’est passée cette période de transition et de réflexion ?
Ça a été une traversée du désert, mais aussi une opportunité de recentrer mes aspirations. J’ai pris conscience que la communication ne me passionnait plus, et j’ai exploré l’écosystème start-up. Ce milieu, avec son focus sur l’adaptabilité et les résultats, correspondait mieux à mon fonctionnement.
J’ai rencontré Julie, mon associée actuelle, grâce à ici_lundi. Son projet d’automatisation du calcul d’impact pour les collectivités locales m’a immédiatement parlé, car il alliait innovation technologique et intérêt général.
Quelles ressources t’ont aidée à réussir cette transition ?
Le soutien de mon mari a été essentiel, mais aussi ma capacité à verbaliser mes réflexions et à échanger avec des personnes de mon réseau.
J’ai beaucoup participé à des webinaires, des événements, et rencontré des gens de l’écosystème start-up. L’incubation chez Maia Mater a également été déterminante pour structurer mon approche et me donner accès à des formations et des ateliers adaptés.
Mon optimisme naturel m’a aidée à garder confiance en l’avenir, je savais que j’allais rebondir.
Quelles compétences acquises dans ta carrière précédente se sont révélées indispensables ?
Mon expérience dans des postes de représentation et de gestion m’a beaucoup aidée. J’ai acquis une forte capacité à convaincre et à mobiliser des équipes, ce qui est crucial en tant qu’entrepreneure.
J’ai également développé des compétences commerciales, même si mon rôle n’était pas purement commercial, et une aptitude à fédérer autour de projets.
Les moments difficiles m’ont appris à mieux m’adapter et à transformer les échecs en opportunités de croissance.
Quelles leçons tirées de tes expériences passées ?
Mes expériences passées m’ont montré que mon driver principal est l’efficacité et les résultats. J’ai besoin d’un cadre où les actions sont mesurables et apportent une réelle valeur.
Quelles ont été les principales difficultés que tu as rencontrées dans ce parcours entrepreneurial ?
La première a été de basculer d’un rôle de consultante à celui d’entrepreneure. Il a fallu adopter un état d’esprit « produit tech », ce qui n’était pas naturel pour moi. L’incubation chez Maia Mater nous a beaucoup aidées, notamment pour comprendre l’importance de se concentrer sur une niche spécifique. Par exemple, nous avons démarré en ciblant uniquement les projets d’éclairage public.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui envisage de se lancer dans un projet entrepreneurial ?
Je dirais d’abord de bien s’entourer, que ce soit avec un incubateur ou un réseau professionnel. Ensuite, tester son idée avec des utilisateurs potentiels est essentiel. On a parfois tendance à penser qu’une intuition suffit, mais rien ne remplace les retours concrets du terrain.
Quelles sont les valeurs qui te motivent au quotidien ?
L’engagement pour l’intérêt général est un fil conducteur de ma carrière. Avec Simul Impact, je veux contribuer à créer des solutions pour un monde meilleur, en aidant les collectivités à intégrer les impacts environnementaux et sociaux dans leurs projets d’investissement.
Si tu devais résumer ton « pourquoi » en trois mots, quels seraient-ils ?
- Transformer les idées en actions concrètes
- Travailler en équipe (dans un collectif)
- Fédérer le collectif
Comment décrirais-tu ce « pourquoi » qui te motive chaque matin ?
Mon « Pourquoi » repose sur l’idée de construire un impact positif à long terme.
Chaque jour, ce qui m’anime, c’est de contribuer à des projets qui ont du sens, à fédérer des équipes autour d’une vision commune et à transformer les idées en actions concrètes qui améliorent la société.
C’est ce moteur qui me donne l’énergie nécessaire pour avancer.
Quelle est ta plus grande satisfaction dans ton travail aujourd’hui ?
Ma plus grande satisfaction est de voir une équipe engagée et motivée travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs qui ont du sens.
C’est très gratifiant de contribuer à mettre en mouvement des solutions pour un monde meilleur.
Avec le recul, referais-tu les mêmes choix ?
Oui, même si je me dirais de me focaliser davantage sur une niche et de mieux structurer les phases de test. Chaque expérience, même difficile, m’a appris quelque chose.
Quelle est la contribution que tu souhaites avoir et pour quel impact ?
Je souhaite contribuer à rendre les projets d’investissement des collectivités plus responsables et durables. Mon objectif est de développer des outils et des solutions concrètes qui intègrent les dimensions sociales et environnementales dans la prise de décision. L’impact que je vise est à la fois local, en aidant les collectivités à mieux gérer leurs ressources, et global, en participant à un changement de paradigme vers une économie plus vertueuse.
Enfin, quel impact souhaites-tu laisser avec Simul Impact ?
Je veux contribuer à mettre en mouvement des solutions qui améliorent concrètement la société. L’objectif est d’avoir un impact durable et mesurable, tout en travaillant dans un esprit de collaboration.
Alexis : Merci beaucoup pour ton temps, Virginie, et pour ce partage inspirant !
Interview réalisée vendredi 17 janvier 2025.
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